« Roi européen de la bande dessinée » – selon son ami Pierre Lazareff (in Courrière 211) – Paul Winkler fut en France l’un des grands passeurs de la culture de masse des États-Unis pour enfants au vingtième siècle. On lui doit le début du succès fulgurant des bandes dessinées Disney en France. Or, les activités éditoriales et […]
Lire la notice →The Paris Review offre un exemple particulier d’institution littéraire ayant contribué, sans doute indirectement, au « passage » de la littérature des États-Unis en France. Bien qu’entièrement fondée par de jeunes Américains et prioritairement destinée à un lectorat d’Américains expatriés, la revue voit le jour à Paris en 1953 et y est publiée pendant une vingtaine d’années […]
Lire la notice →Peter Matthiessen est un écrivain états-unien né à New York le 22 mai 1927. Fils d’un architecte réputé, il grandit sur la 5e Avenue. Après avoir étudié la littérature et la biologie à Yale, il part à Paris et s’inscrit à la Sorbonne en 1951, en profitant de la G.I. Bill dont il pouvait bénéficier […]
Lire la notice →Jack Kahane est un Anglais amateur de livres et d’une certaine ivresse, dont il fit contrebande, comme le suggère le titre de son autobiographie, non traduite en français, Memoirs of a Booklegger (1939). Booklegger joue sur la proximité sonore de boot (botte) et book (livre) pour construire cette image d’un rapport trouble à la lecture, […]
Lire la notice →Conçu pour un public de spécialistes et de non-spécialistes, le Dictionnaire des passeurs de la littérature des États-Unis (ou DicoPaLitUS) est un dictionnaire historique et critique des « passeurs » de la littérature des États-Unis en France. Interdisciplinaire, ce projet collectif et évolutif implique des chercheurs en sciences humaines et sociales pour faire dialoguer les domaines de la littérature, de l’histoire de la littérature et de l’histoire culturelle – histoire des intellectuels, histoire du livre et de l'imprimé – en empruntant également à la sociologie de la traduction. L’histoire transatlantique de la littérature, dont relève ce projet, est l’une des composantes de l’histoire des circulations culturelles entre les États-Unis et la France. Si celle-ci a déjà donné lieu à de nombreuses études, DicoPaLitUS adopte une perspective historique, qui met à l’honneur, entre autres, les « invisibles » œuvrant dans les coulisses, fouille les pans plus obscurs de ces circulations, et identifie les réseaux de production et de diffusion de cette littérature en France ; en plongeant, en quelque sorte, dans l’histoire de l’édition et des circulations culturelles transatlantiques, DicoPaLitUS entend porter un regard neuf sur une relation littéraire privilégiée.
Le terme de « passeur » nous a semblé le plus à même de recouper la diversité des catégories d’intermédiaires retenues, toujours en lien avec le monde de l’imprimé. Ces notices rédigées par des chercheurs et chercheuses, des enseignants et enseignantes, traductrices et traducteurs, des amoureux et des amoureuses de cette littérature, souhaitent éclairer ces hommes et femmes, médias, institutions et lieux et qui ont concouru à l’importation de cette littérature. Sans omettre les grandes figures incontournables, DicoPaLitUS braque ses projecteurs sur des intermédiaires méconnus, oubliés, voire inconnus dans les champs d’activité de l’édition – traduction, imprimerie, mais aussi agences littéraires –, de la presse, ainsi que de l’enseignement et de la recherche. On ne saurait en effet trop souligner la polyvalence des universitaires entre enseignement, traduction, vulgarisation et critique. Ce site privilégie la dimension de médiation et de circulation des textes portés par les formes symboliques imprimées, supports matériels de publication (livre, collection, journal, revue et magazine « grand public »…). De même, il met l’accent sur les lieux, aux sens propre et métaphorique, qui ont permis la circulation de textes et de livres depuis les États-Unis vers la France, du XIXe siècle jusqu'à nos jours (bibliothèques publiques, privées et universitaires ; librairies, salons, festivals…). Enfin, d’autres médias (cinéma, télévision, radio, théâtre…) sont ponctuellement considérés dans la mesure où ils entretiennent un lien étroit avec la culture de l’imprimé. DicoPaLitUS n’exclut aucun genre littéraire : sont pris en considération littérature policière, jeunesse, comics, science-fiction, fantastique, fantasy, poésie et fiction, ou encore non-fiction, théâtre, récit de voyage, littérature de témoignage, essais théoriques et critiques … Sont en revanche laissés de côté les textes appartenant au domaine des sciences humaines.
Pour ambitieux qu’il soit, ce projet ne vise pas à l’exhaustivité. Dans un premier temps, DicoPaLitUS se concentre sur une période allant de l’entre-deux-guerres aux années 1970. Toutefois, ce projet collaboratif a vocation à étendre progressivement cette période d’étude en deçà et au-delà de ces limites et à s’enrichir régulièrement de nouvelles notices.
Ce projet est développé au Laboratoire d’Études et de Recherche sur le Monde Anglophone (LERMA UR 853) à Aix-Marseille Université (AMU), en collaboration avec plusieurs chercheuses et chercheurs, du CIELAM (AMU), de l'Université Bordeaux-Montaigne, de CY Cergy Paris Université, de l'Université Gustave Eiffel, de Paris-Sorbonne Nouvelle et Sorbonne Université.