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La Cosmopolite (1894 – )

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L’histoire de cette importante collection est en réalité celle de plusieurs séries et collections qui, depuis la fin du XIXe siècle, déclinent la littérature étrangère et font des Éditions Stock un importateur majeur de la littérature des États-Unis en France. Aujourd’hui, « La Cosmopolite » ne compte pas moins de 20 Prix Nobel de littérature à son catalogue.

La maison Stock trouve ses origines dans l’histoire des libraires-éditeurs français du XVIIIe siècle : la librairie, fondée à Paris par André Cailleau en 1708, est reprise dans un premier temps par son gendre, Nicolas Bonaventure-Duchesne, puis à la mort de celui-ci, par sa fille – l’une des rares femmes éditrices de l’époque – Marie-Antoinette Cailleau. « La veuve Duchesne », comme elle est parfois nommée, continue à publier du théâtre, tradition bien ancrée qui se consolide avec le rachat, en 1845, du fonds par le libraire Jean-Nicolas Barba, installé à Paris au Palais-Royal. De vente en succession, la boutique et le fonds sont à leur tour repris en 1877 par Pierre-Victor Stock, qui se démarque de ses prédécesseurs en ce qu’il incarne la figure de l’éditeur moderne, aux tâches distinctes de celles du libraire. L’édition de théâtre, toujours, et des « jeunes écrivains prometteurs » – Guillaume Apollinaire, Guy de Maupassant, mais aussi Joris Karl Huysmans, et Rémy de Gourmont, ou encore Léon Bloy – sont les deux piliers de sa politique éditoriale.

Stock et Albert Savine

Ainsi s’amorce en 1877 la « deuxième époque » de la maison. Stock y crée des collections, dont la « Bibliothèque des anarchistes » et la « Bibliothèque sociologique », dont les auteurs et titres semblent se recouper – ainsi d’éditions de Mikhaïl Bakounine et Pierre Kropotkine. Il est également l’un des premiers éditeurs à s’intéresser à la littérature étrangère, ce qui le motive à racheter le fonds d’Albert Savine, soit environ 600 titres. Initiées vers 1896, avec plusieurs co-éditions publiées, les négociations n’aboutissent qu’en 1900. Dans sa « Nouvelle Librairie parisienne », Albert Savine accueille Léon Bloy, publie Barbey d’Aurevilly, mais aussi les textes d’Édouard Drumont, dont La France juive – tandis que Stock sera dreyfusard. Savine joue un grand rôle dans l’introduction en France de Léon Tolstoi, Henryk Sienkiewicz, Henrik Ibsen, ou encore d’Oscar Wilde dans les années 1880. En 1894, il crée « La Bibliothèque cosmopolite » dans laquelle figurent en bonne place les écrivains norvégiens Bjornstjerne Björnson, Jonas Lie, et Henrik Ibsen ; y paraît en 1895 Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, dans une traduction d’Eugène Tardieu et Georges Maurevert. Savine est lui-même un prolifique traducteur, essentiellement de l’anglais. Après avoir fait faillite et cédé son fonds à Stock, il continuera à fournir « La Bibliothèque cosmopolite » en traductions des britanniques Conan Doyle, Oscar Wilde, Rudyard Kipling, Thomas de Quincey, Percy B. Shelley, R.L. Stevenson, ou encore Elizabeth Barrett Browning…en tout, un peu moins de 200 traductions, avec l’aide d’une cohorte de traducteurs de première main, dont il adapte les traductions pour le lecteur français. Pierre-Victor Stock poursuit « La Bibliothèque cosmopolite » sous une nouvelle forme à partir de 1901, et jusqu’à son départ en 1921, la collection continue d’accueillir de nombreux auteurs scandinaves et britanniques, ainsi qu’un unique auteur états-unien, Edgar Allan Poe.

Bonheurs de la littérature étrangère (1921-1979)

Joueur et mauvais gestionnaire, Pierre-Victor Stock met en péril la maison ; en 1921, Jacques Boutelleau (alias Jacques Chardonne), qui avait été engagé comme secrétaire général en 1906 et en deviendra le directeur littéraire, s’associe alors avec son ami Maurice Delamain et rachète aux enchères la maison d’édition et le fonds – contre l’avis de Stock avec qui il s’est brouillé. Avocat de formation, Maurice Delamain s’occupe essentiellement des affaires administratives, tandis que Chardonne, sorte d’écrivain reclus, cultive néanmoins amitiés – avec Jean Rostand et Marcel Arland – et relations littéraires – notamment avec Léon Bloy, Pierre Drieu la Rochelle, Jean Cocteau, Charles du Bos ou encore Jean Paulhan.

En 1925, vient s’ajouter dans « La Bibliothèque cosmopolite » une nouvelle série à tirage limité, « Le Cabinet cosmopolite », dont le premier numéro est Confessions d’un jeune anglais, de George Moore. Elle est ainsi présentée par les éditeurs :

[…] éditée sur papier satiné d’alfa de belle qualité et épaisseur, tirée, pour chaque titre, au maximum à 2.750 exemplaires numérotés, dans le format in-18 grand jésus, comprend des œuvres étrangères excellentes, inédites en français ou redevenues rares et curieuses. Tant par le fond que par la présentation, ce sont des volumes de bibliothèque que, tôt ou tard, l’épuisement des tirages pourra faire rechercher. (Tagore, 2, non paginée)

Plusieurs raisons, sans doute, poussent les éditeurs à se tourner vers les littératures étrangères : la tradition cosmopolite de la famille Delamain, ainsi que l’« aubaine » du précieux fonds Savine. Par ailleurs, il apparaît clairement dans l’entre-deux guerres que les éditeurs ne peuvent pas rivaliser avec les « poids-lourds » de l’édition – Gallimard, Grasset et Albin Michel – qui se partagent le haut du panier des auteurs français. Parmi les grands succès du « Cabinet », on trouve l’œuvre de l’américaine Pearl Buck, Prix Nobel de littérature en 1938 et traduite exclusivement par Germaine Delamain, sœur de Chardonne et épouse de Jacques Delamain. La littérature des États-Unis tient dans « Le Cabinet » une assez belle place, aux côtés notamment d’œuvres des classiques russes, de Virginia Woolf, D.H. Lawrence (L’Amazone fugitive, 1936) ou Katherine Mansfield ; que l’on en juge par ces quelques auteurs et titres : Contes de N. Hawthorne (1926), des nouvelles de Henry James (Dans la Cage ; suivi de L’élève, et de L’Autel des morts) dans une traduction de Maurice Lanoire et Denyse Clairouin (n° 34, 1929), Sinclair Lewis, autre Nobel de littérature en 1930 (Babbitt, 1930), Sherwood Anderson (Tar, 1931). Il est dit que la maison, grossière erreur, refusa Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell, qui sera publié en 1939 par Gallimard.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, malgré la censure décrétée par l’occupant allemand et par les autorités françaises et les difficultés matérielles liées en particulier aux difficultés d’approvisionnement en papier, Stock parvient à poursuivre son activité, comme d’autres éditeurs français. Le rôle de Jacques Chardonne, dont on connaît les positions germanophiles – il se rend aux côtés de Drieu la Rochelle et Robert Brasillach au Congrès des écrivains européens de Weimar, en 1941, à l’invitation de Joseph Goebbels – n’est sans doute pas pour rien dans la situation de « relatif privilège » dans laquelle la maison traverse la guerre (Eugène et Ruat 232). Stock participe notamment, avec Albin Michel, Grasset, Payot, Gallimard et Plon, à l’élaboration du catalogue que fait paraître la Propaganda Staffel, Le Miroir des livres nouveaux (1941-1942), qui prescrit les livres favorables à l’occupant allemand.

C’est aussi le moment où est embauché André Bay, d’abord comme chef des lecteurs en 1941, rapidement nommé directeur littéraire en 1942, poste qu’il occupera pendant près de 40 ans. Angliciste de formation, et traducteur, Bay est de fait le beau-fils de Jacques Boutelleau, par sa seconde épouse. Il va faire du domaine étranger « le domaine de prédilection de la maison » (Eugène et Ruat 229), et est l’un des premiers éditeurs à se rendre directement à New York, à Londres, puis au Japon, pour y chercher auteurs et titres. Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, son ami John Lackey Brown – ancien éditeur chez Houghton Mifflin aux États-Unis et attaché culturel à Paris – lui conseille les œuvres de Carson McCullers. L’autrice entre dans « Le Cabinet cosmopolite » en 1947, avec Le cœur est un chasseur solitaire, préfacé par Denis de Rougemont, et devient une valeur sûre de la liste états-unienne de « La Cosmopolite », aux côtés de Pearl Buck et d’autres autrices, maintes fois rééditées. De fait, la présence marquée des femmes, chez Stock et à « La Cosmopolite » en particulier, est soulignée par les historiens de la maison. Elles sont nombreuses dans la maison familiale elle-même, où dans les années 1920 Jeanne et Etha Delamain – sœur et épouse de Maurice – travaillent comme lectrices pour les textes français et germaniques, tandis que l’épouse de Jacques Delamain, Germaine, traduit nombre de textes de langue anglaise, tout comme, plus tard, Marie-Pierre Bay, épouse d’André, traductrice notamment de Isaac Bashevis Singer ; elles le sont également dans le catalogue, à en juger notamment pour la littérature des États-Unis parue dans la collection : Carson McCullers, Joyce Carol Oates – dès 1971 en dehors de la collection avec Eux, couronné du National Book Award aux États-Unis en 1969, qui fera son entrée plus tard dans la collection – Anaïs Nin, Pearl Buck, Shirley Ann Grau (Quand passe le condor, 1974, préf. Michel Gresset), ou encore la féministe et activiste Kate Millett (Sita, 1978). Lorsque la maison devient filiale de Hachette en 1961, Bay reste aux commandes du « Cabinet cosmopolite », en diversifie les auteurs tout en consolidant l’œuvre traduite des autrices ci-dessus, et y publie Robert Penn Warren (La Grande forêt, 1962), Isaac Bashevis Singer, Elia Kazan (Le Monstre sacré, 1975), Ken Kesey (Vol au-dessus d’un nid de coucou, 1976), ou encore James Baldwin (Si Beale Street pouvait parler, 1975).

« Nouveau Cabinet cosmopolite » (1979-2000)

Deux ans après l’absorption de Stock par Hachette, en 1963, Jacques Chardonne quitte la maison, tandis qu’André Bay demeure à son poste de directeur littéraire. Sa femme Marie-Pierre, également traductrice, reprend la direction de « La Cosmopolite ». En 1979, est créé le « Nouveau Cabinet cosmopolite », au sein duquel M.-P. Bay réédite les meilleurs textes du fonds, à raison de cinq à six par an (Gorges 14), tout en cherchant de nouveaux auteurs.

Interviewé en 1995, André Bay se remémorait son arrivée chez Stock, et la « facilité » avec laquelle il participa à l’importation de la littérature étrangère :

J’avais parfaitement conscience des acquis de la maison. Elle était pareille à l’arbre qui développe ses branches. Je devais être l’une de ces branches et c’est à la littérature étrangère que j’ai donné mes préférences. Pour cela, je n’avais pas à chercher les choses. Elles venaient d’elles-mêmes, elles étaient déjà là. Il y avait les auteurs morts dont il fallait poursuivre la publication de l’œuvre, et les autres, encore inconnus, qu’il fallait révéler. Il suffisait de beaucoup lire, d’avoir des goûts propres, de connaître le marché, de s’entourer de bons lecteurs, d’être renseigné par quelques informateurs. Chez Stock tout se faisait naturellement. C’était l’une des rares maisons à s’intéresser à la littérature étrangère et sa collection « Cosmopolite » était déjà bien lancée et connue. Pour continuer, je lisais le Sunday Times, j’étais en relation étroite avec Lucien Maury, grand ami de Gide, qui me donnait les renseignements nécessaires pour m’orienter dans mes choix. Un ami très proche, John Brown, attaché culturel à l’ambassade des États-Unis, me recommandait des auteurs et me mettait en contact avec eux directement. Chardonne et Delamain (alors propriétaires de Stock, depuis 1921) étaient proches de gens comme Arland, Cocteau ou Paulhan, ce qui permettait à la maison des contacts privilégiés. Tout était une question de confiance. (Tachon)

De 1979 à 1999, le « Nouveau Cabinet cosmopolite » continue de faire briller les littératures étrangères au sein d’une liste extraordinaire : œuvres d’André Brink et Breyten Breytenbach (Afrique du Sud), d’Anita Desai (Inde), Taslima Nasreen (Bengladesh), Angus Wilson et Salman Rushdie (Royaume-Uni), Sigrid Undset (Danemark, Prix Nobel 1928), Amos Oz (Israël), ou encore Yasushi Inoue (Japon). Le fonds continue de vivre au travers des rééditions de textes, qui témoignent aussi de la fidélité de la maison envers ses auteurs, états-uniens notamment : Joyce Carol Oates, Isaac Bashevis Singer, toujours, Anaïs Nin – dont Stock fait paraître les journaux non expurgés de 1932-1934 (Inceste : journal inédit et non expurgé 1932-1934, 1995) et la correspondance avec Henry Miller (1989) – ou encore Jack Kerouac (Maggie Cassidy). Parmi les contemporains, apparaissent Don DeLillo, Jerome Charyn, ou Anne Tyler. La fidélité s’exprime également envers les traducteurs et traductrices qui semblent étroitement liés à la maison : Michel Courtois-Fourcy pour Don DeLillo et Mark Helprin, Marc Chénetier pour Jerome Charyn, Martine Wiznitzer et Anne Rabinovitch pour une grande partie de l’œuvre de Oates, Gisèle Bernier puis Marie-Pierre Bay, pour Bashevis Singer… Interrogée à la fin des années 1980, M.-P. Bay disait l’importance de laisser le temps aux traducteurs et traductrices, qui à cette époque étaient rémunérés par la maison à hauteur de 90 à 100 francs par feuillet, et touchaient 2 % des droits sur les ventes, et 1 % sur les droits dérivés (Gorges, 15).

À l’ère des concentrations, au gré des rachats, la direction de Stock change à de multiples reprises. « La Cosmopolite », déclinée en ses différentes séries, peut s’enorgueillir de compter pas moins de trois auteurs états-uniens lauréats du Prix Nobel de littérature, et représente l’une des plus anciennes collections de littératures étrangères française.

Notice et bibliographie établies par Cécile CottenetProfesseure en civilisation des Etats-Unis, Aix-Marseille Université
Pour citer cette notice : Notice La Cosmopolite (1894 – ) par Cécile Cottenet, Dictionnaire des Passeurs de la Littérature des États-Unis, mise en ligne le 12 décembre 2023 - dernière modification le 11 juillet 2024, url : https://dicopalitus.huma-num.fr/notice/la-cosmopolite-1894/ 

Bibliographie

Sélection de titres de littérature états-unienne

« Bibliothèque cosmopolite » (1901-1921)

POE, Edgar Allan. Derniers contes. Trad. F. Rabbe, 1906.

« Le Cabinet cosmopolite » (par ordre chronologique)

HAWTHORNE, Nathaniel. Contes. Trad. Marc Logé, préf. Edmond Jaloux, 1926.

JAMES, Henry. Dans la cage. Suivi de L’élève, et de L’Autel des morts [In the Cage, 1898 ; The Pupil, 1891 ; The Altar of the Dead, 1895]. Trad. Maurice Lanoire et Denyse Clairouin, 1929.

LEWIS, Sinclair. Babbitt [Babbitt, 1922]. Trad. Maurice Rémon, préf. Paul Morand, 1930.

BROMFIELD, Louis. Précoce automne [Early Autumn, 1926]. Trad. Lucette Baillon de Wailly, préf. Henri Bordeaux, 1931.

ANDERSON, Sherwood. Tar [Tar, 1926]. Trad. Marguerite Gay, Paul Genty, préf. René Lalou, 1931.

BUCK, Pearl. Vent d’Est, vent d’Ouest [East Wind, West Wind, 1930], Trad. Germaine Delamain, préf. Marc Chadourne, 1932.

HERGESHEIMER, Joseph. Cythéréa [Cytherea, 1921]. Trad. Maurice Rémon, préf. René Lalou, 1932.

BUCK, Pearl. La mère [The Mother, 1934]. Trad. Germaine Delamain, préf. Louis Gillet, 1935.

BUCK, Pearl. La première femme de Yuan [The First Wife, 1933]. Trad. Germaine Delamain, 1935.

BUCK, Pearl. L’ange combattant : portrait d’une âme [Fighting Angel: Portrait of a Soul, 1936]. Trad. Jeanne Fournier-Pargoire, 1937.

BUCK, Pearl. L’exilée [The Exile, 1936]. Trad. Germaine Delamain, 1937.

BUCK, Pearl. Un cœur fier [This Proud Heart, 1938]. Trad. Germaine Delamain, 1939.

BUCK, Pearl. Le Patriote [The Patriot, 1939]. Trad. Germaine Delamain, 1940.

MCCULLERS, Carson. Le Cœur est un chasseur solitaire [The Heart is a Lonely Hunter, 1940]. Trad. Marie-Madeleine Fayet, préf. Denis de Rougemont, 1947.

GRAU, Shirley Ann. Quand passe le condor [The Condor Passes, 1971]. Trad. Colette-Marie Huet, préf. Michel Gresset, 1974.

NIN, Anaïs. La Séduction du Minotaure ; suivi de Collages [Seduction of the Minotaur, 1961 ; Collages, 1964]. Trad. Anne Metzger, Roselyne Eddée, préf. Anna Balakian, 1974.

SINGER, Isaac Bashevis. Ennemies, une histoire d’amour [Enemies, a Love Story, 1966]. Trad. Gilles Chahine, en collaboration avec Marie-Pierre Castelnau, 1975.

KAZAN, Elia. Le Monstre sacré [The Understudy, 1974]. Trad. France-Marie Watkins, 1975.

OATES, Joyce Carol. Le Pays des merveilles [Wonderland,] 1971. Trad. Martine Wiznitzer, 1975.

BALDWIN, James. Si Beale Street pouvait parler [If Beale Street Could Talk, 1974]. Trad. Magali Berger, 1975.

SINGER, Isaac Bashevis. La couronne de plumes, et autres nouvelles [A Crown of Feathers, 1973]. Trad. Marie-Pierre Castelnau [Bay], Jacqueline Chneour, postf. Erwin Spatz, 1976.

OATES, Joyce Carol. Le Jardin des délices [A Garden of Earthly Delights, 1967]. Trad. Martine Wiznitzer, 1976.

KESEY, Ken. Vol au-dessus d’un nid de coucou [One Flew over the Cuckoo’s Nest, 1962]. Trad. Michel Deutsch, 1976.

McCULLERS, Carson. Le Cœur hypothéqué [The Mortgaged Heart, 1963]. Trad. Jacques Tournier, en collaboration avec Robert Fouques Duparc, 1977.

OATES, Joyce Carol. Faites de moi ce que vous voulez [Do With Me What You Will, 1973]. Trad. Martine Wiznitzer, 1977.

LONDON, Jack. Martin Eden [Martin Eden, 1909]. Trad. Jean Muray, préf. Franklin Walker, 1977.

SINGER, Isaac Bashevis. L’esclave [The Slave, 1962]. Trad. Gisèle Bernier, 1978.

SINGER, Isaac Bashevis. La famille Moskat [The Family Moskat, 1950]. Trad. Gisèle Bernier, 1978.

SINGER, Isaac Bashevis. Le Magicien de Lublin : roman yiddish [The Magician of Lublin, 1960]. Trad. Gisèle Bernier, 1978.

BENNETT, Hal. Le Septième ciel [Seventh Heaven, 1976]. Trad. Daniel Mauroc, 1978.

MILLETT, Kate. Sita [Sita, 1976]. Trad. Elisabeth Gille, 1978.

« Nouveau Cabinet cosmopolite » (par ordre chronologique)

WARREN, Robert Penn. Un endroit où aller [A Place to Come to, 1977]. Trad. Anne-Marie Soulac, préf. Raymond Las Vergnas, 1979.

TYLER, Anne. Toujours partir [Earthly Possessions, 1977]. Trad. Robert Fouques Duparc, 1979.

MILLER, Henry. Virage à 80 suivi de Insomnia [Virage à 80, 1973]. Trad. Georges Belmont et Hortense Chabrier, 1980.

KEROUAC, Jack. Maggie Cassidy [Maggie Cassidy, 1959], Trad. Béatrice Gartenberg, 1984.

DeLILLO, Don. Bruit de fond [White Noise, 1985]. Trad. Michel Courtois-Fourcy, 1986.

CHARYN, Jerome. Frog [Paradise Man, 1987]. Trad. Marc Chénetier, 1988.

KOCH, Stephen. La Mariée des célibataires [The Bachelors’ Bride, 1986]. Trad. Pierre Girard, 1988.

HELPRIN, Mark. Ellis Island : Nouvelles [Ellis Island and Other Stories, 1981]. Trad. Michel Courtois-Fourcy, 1989.

DeLILLO, Don. Libra [Libra, 1988]. Trad. Michel Courtois-Fourcy, 1989.

CHARYN, Jerome. Le Nez de Pinocchio [Pinocchio’s Nose, 1982]. Trad. Marc Chénetier, 1990.

OATES, Joyce Carol. Souvenez-vous de ces années-là [You Must Remember This, 1987]. Trad. Anne Rabinovitch, 1990.

NIN, Anaïs. Journal [The Diary of Anais Nin, 1966]. Trad. Béatrice Commengé, établi et présenté par Gunther Stuhlmann, 1993.

NIN, Anaïs. Inceste : journal inédit et non expurgé des années 1932-1934 [Incest: From a Journal of Live. The Unexpurgated Diary of Anaïs Nin (1932-1934), 1992]. Trad. Béatrice Commengé, notes biog. Stuhlmann, 1995.

MILLER, Henry. Le Colosse de Maroussi [The Colossus of Maroussi, 1941]. Trad. Georges Belmont, 1994.

MILLER, Henry. Tropique du Capricorne [Tropic of Capricorn, 1939]. Trad. Georges Belmont, 1994.

Bibliographie secondaire

Notice Albert Savine https://www.idref.fr/027124754

De BARTILLAT, Christian. Stock, 1708-1981. Trois siècles d’invention. Suivi de Une Approche historique, par Alain de Gourcuff et Marc Prigent. Paris : Stock, 1981.

De BARTILLAT, Christian. Les Editions Stock de 1710 à 1973. [IMEC]

CANAVAGGIO, Pierre. « Pierre-Victor Stock : Un éditeur singulier ». Revue des Deux Mondes, février 2000, p. 164-168.

EUGENE, Marie et RUAT Capucine. Historique de la maison Stock, 2007. [En ligne, consulté 5 mai 2019]

GORGES, Delphine. « Profil de la collection ‘Cosmopolite’ chez Stock (1945-1990) », mémoire de maîtrise, dir. Nicole Boulestreau, Université de Nanterre, 1989-1990.

GIOCANTI, Pauline. « La traduction de la littérature anglo-saxonne en langue française sous l’Occupation (1940-1944) », Thèse de doctorat, dir. Christine Lombez, Nantes Université, 2022.

MOLLIER, Jean-Yves, « Les éditeurs français face à l’Affaire ». In Être dreyfusard hier et aujourd’hui, dir. Gilles Manceron et Emmanuel Naquet. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2009, p. 239-245.

OLIVERO, Isabelle. Les trois révolutions du livre de poche. Une aventure européenne. Paris: Sorbonne Université Presses, 2022.

PARINET, Elisabeth. Une histoire de l’édition à l’époque contemporaine, XIXe-XXe siècle. Paris : Seuil, coll. « Points histoire », 2004.

TACHON, Caroline. « André Bay, l’éditeur qui aimait les romancières ». Le Monde, 29 décembre 1995. [En ligne]

TAGORE, Rabindranath. Le Cycle du printemps [The Cycle of Spring, 1917]. Trad. Henriette Mirabaud Thorens. Paris: Stock, « Le Cabinet cosmopolite », 1926. https://www.gutenberg.org/files/70088/70088-h/70088-h.htm

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