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Louis POSTIF (1887-1942)

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Crédits : https://www.babelio.com/auteur/Louis-Postif/48870

Louis Postif, né à Gouhelans dans le Doubs le 20 janvier 1887,  est le fils d’un boulanger, qui, après la mort prématurée de son père et pour subvenir aux besoins de la famille, entre encore jeune dans le monde du travail. Privé de la possibilité de faire des études, il occupe notamment un emploi de liftier dans un grand hôtel, à la faveur duquel il apprend l’anglais, au contact de la clientèle. Il découvre l’œuvre de Jack London pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de son séjour dans un camp de prisonniers proche de la Baltique (où il apprend, en outre, l’allemand et le russe), et n’a ensuite de cesse de faire publier l’intégralité de son œuvre. On lui doit ainsi l’introduction en France de l’œuvre de Jack London, aidé en cela par Pierre Mac Orlan, dont la « Collection Littéraire des Romans d’Aventure » avait accueilli quatre textes de l’auteur dès 1919, avant d’être absorbée en 1921 par les éditions Georges Crès, puis, à partir de 1931, dans la collection « Les Meilleurs Romans Étrangers » des éditions Hachette. En collaboration avec Paul Gruyer (1868-1930), jusqu’à la mort de celui-ci, puis seul, Louis Postif a traduit l’essentiel de l’œuvre de London, entre 1923 et 1943. Si l’on en croit son fils aîné, Jean-Louis Postif, dépositaire des archives de son père, sa collaboration avec Paul Gruyer résulte d’une bévue des agents littéraires de London, qui avaient cédé à Louis Postif les droits de publication de Croc-Blanc en volume et à Paul Gruyer les droits de publication du même texte en périodique. Les deux traducteurs auraient « refond[u] leurs travaux » à la faveur d’un arrangement « à l’amiable » (J-L. Postif 1188). Les modalités de leur collaboration sont cependant pour l’heure mal documentées. Rééditées entre 1929 et 1982, pour certaines d’entre elles, dans la « Bibliothèque verte », leurs traductions des récits d’aventure de Jack London sont parvenues à toucher un large public. L’auteur  n’avait pas conçu ces œuvres pour la jeunesse, mais, comme le souligne Francis Lacassin, la culture éditoriale de l’époque voulait que l’aventure soit « un genre mineur réservé aux mineurs » (2000).

Si l’histoire littéraire a fait de lui le principal introducteur de Jack London en France, avec Paul Gruyer, il convient de noter que la traduction de son œuvre se trouve également, quoique plus marginalement, prise en charge, au début du xxe siècle, par trois autres traducteurs. Par l’ampleur de leur travail, Louis Postif et Paul Gruyer auront ainsi éclipsé leurs devanciers ou contemporains : Raymonde de Galard (1866-1950), qui signe L’Appel de la forêt en 1905, Alice Bossuet, qui publie en 1921 Radieuse aurore, et un.e certain.e S. Joubert, traducteur ou traductrice de nouvelles, parmi lesquelles Le Fils du Loup (1926).

Certaines traductions de Jack London par Louis Postif sont publiées en deux volumes aux titres distincts. Ainsi en va-t-il de The Valley of the Moon (1913), dont la première partie paraît en 1926 sous le titre Le Tourbillon et la seconde, la même année, sous le titre La Vallée de la lune. D’autres traductions paraissent parfois dans une version abrégée, une traduction intégrale ne paraissant pas commercialisable aux yeux de l’éditeur. C’est le cas du Vagabond des étoiles, dont la version abrégée de 1925 est autorisée par Charmian London, la veuve de l’écrivain. Celle-ci rencontre, du reste, Louis Postif en 1926 et fait de lui son agent littéraire pour la France, lui accordant qui plus est par contrat le droit exclusif de traduire les œuvres de son époux défunt, en remerciement de son travail de passeur. C’est d’ailleurs Postif qui, en collaboration avec Marcel Carret, signe la traduction du Journal de bord du « Snark » de cette dernière (Hachette, 1938).

Pendant la Deuxième Guerre mondiale et l’Occupation, Louis Postif ne peut publier l’œuvre de London en traduction, la France vichyste ayant proscrit la littérature américaine du fait de l’entrée en guerre des États-Unis en 1941 aux côtés des Alliés. Il continue néanmoins à travailler sur des traductions d’œuvres encore inédites de l’écrivain, jusqu’à sa mort en 1942. S’ensuit, en France, et jusqu’au début des années 1970, une longue traversée du désert de London, dont les traductions françaises ont disparu de nombreux catalogues (voir Lacassin 2000).

Dans les années 1970, Francis Lacassin exhume des archives de Louis Postif des textes inédits en français de London, déjà traduits et prêts à être publiés, pour certains prépubliés dans des journaux. Il les fait paraître, entre 1973 et 1986, avec les traductions de Postif et Gruyer déjà parues, en cinquante volumes, dans la collection de poche « 10/18 », alors dirigée par Christian Bourgois. L’éditeur obtient des héritiers de Louis Postif, en conflit avec les éditions Hachette, la cession de leurs droits à « 10/18 » et contraint parallèlement les éditions Hachette à renoncer aux leurs au terme d’une bataille juridique. Les traductions de l’édition Lacassin seront reprises par les éditions Laffont, qui publient l’œuvre de London en six volumes dans la collection « Bouquins » entre 1983 et 1990. Le contrat passé entre Charmian London et Louis Postif en 1926 interdisait à quiconque d’établir de nouvelles traductions. Certaines traductions font donc l’objet de toilettages dans le cadre de leur republication dans la collection « 10/18 ». Les traductions du Vagabond des étoiles et de La Vallée de la Lune sont complétées dans les années 1970 par le fils cadet de Louis Postif, François Postif, traducteur de circonstance. Par ailleurs, ce dernier complète et révise marginalement la traduction de 1926 du Peuple de l’abîme signée par son père, qu’il fait paraître signée de son seul nom en 1975 sous le même titre, dans la collection « 10/18 » (avant qu’elle ne reparaisse sous le titre Le Peuple d’en bas aux éditions Phébus, en 1999).

La quasi-totalité de l’œuvre de London reparaît de nouveau, au tout début du XXIe siècle, aux éditions Phébus, sous la houlette de Noël Mauberret, directeur de collection. « Avec l’accord de la famille Postif, » explique ce dernier, « il fut décidé de réviser certaines de ces traductions selon des critères précis, tandis que certaines œuvres seraient retraduites. » (Mauberret) Les révisions et corrections portent sur « la ponctuation, les termes techniques, les références aux mesures, les erreurs éventuelles et tout ce qui portait la marque de l’entre-deux-guerres » (Mauberret), tandis que sont également corrigées certaines approximations dans les compléments qu’a apportés François Postif aux traductions incomplètes de son père. À titre d’exemple, les épigraphes de tête de chapitre qui ponctuent le texte original du Peuple de l’Abîme, systématiquement omises par Louis Postif, se voient ainsi rétablies dans cette édition, tandis que certains passages du même livre particulièrement sévères à l’égard de la monarchie anglaise, et qui avaient de ce fait été occultés dans la première édition française, sont eux aussi rétablis.

Introducteur de l’œuvre de London en France, Louis Postif l’est à double titre, comme traducteur et comme préfacier. Les préfaces qu’il signe avec Paul Gruyer sont de natures diverses, certaines apportant des précisions sur la composition du volume traduit, d’autres contenant par ailleurs des éléments biographiques sur London, d’autres encore incluant des commentaires critiques sur l’œuvre. Certaines des interprétations des œuvres de London auxquelles Louis Postif et Paul Gruyer se livrent dans leurs préfaces trahissent une incompréhension du projet littéraire de London. À titre d’exemple, leur vision du statut des animaux dans son œuvre, telle qu’elle se trouve esquissée dans une préface de 1922 à Croc-Blanc, paraît relever d’un malentendu sur la démarche d’un auteur qui faisait un usage littéraire des animaux bien plus symbolique qu’ils ne le suggéraient :

La bête y occupe la première place. C’est un roman de psychologie animale. Tandis que les animaux que mettent en scène La Fontaine ou Kipling sont des symboles humains, des synthèses, en quelque sorte, de nos sentiments, de nos caractères et de nos passions, ceux que nous montre Jack London agissent et pensent exclusivement en animaux. […] Là est le principal intérêt de White Fang. (Gruyer et Postif, « Jack London. Quelques mots sur sa vie et son œuvre » 869)

Quand elles abordent la conception qu’ils ont de leur travail de traducteurs, ces préfaces témoignent d’une approche interventionniste et naturalisante de la traduction littéraire, qui n’avait, du reste, rien d’exceptionnel à l’époque. On en donnera ici deux illustrations :

Quant au style de Jack London, il est, dans le texte américain, fort inégal. Tantôt net et ferme, et merveilleusement sobre et expressif, quand il dépeint l’action et le décor où elle se déroule, il devient souvent diffus lorsque l’auteur se met à raisonner ou à philosopher, ou que, dépouillant sa rude écorce, il se fait sentimental. C’est un défaut commun à de nombreux écrivains anglo-saxons, à qui manque l’émotivité plus fine et plus nuancée, en même temps que la solide culture classique des races latines. Il ne faut point craindre de le déclarer, donner de Jack London une traduction française, strictement littérale, est pour bien des pages une chose impossible. La tâche consiste donc à clarifier ce style, là où il est obscur, sans trahir toutefois la pensée de l’auteur. La liqueur originale ne doit rien perdre, au cours de cette opération, de sa saveur et de son cru. C’est un travail délicat entre tous. La présente traduction s’y est efforcée de son mieux. (Gruyer et Postif, « Jack London. Quelques mots sur sa vie et son œuvre » 870)

L’ancien fils du trappeur errant n’a pas suffisamment appris à mettre en ordre le flot de ses pensées et celui de ses phrases. Il est un émotif de premier ordre, mais la solide culture classique des races latines lui a manqué. Le rôle du traducteur devient alors infiniment délicat. Sans s’attacher obstinément à un mot à mot littéral, que rend plus difficile encore la différence de génie des langues anglo-saxonnes et de la langue française, celle-ci éprise avant tout de netteté et de clarté, le traducteur doit s’efforcer de faire jaillir, le plus fidèlement possible, la pensée éclose dans l’original. (Gruyer et Postif « Introduction. Jack London… » xvi)

Ce n’est pas seulement l’arrogance et la condescendance bien connues d’un certain milieu littéraire européen à l’endroit d’une littérature américaine encore jeune qui se lisent ici, mais aussi, avec la mention des « races latines », un ethnocentrisme aux contours bien plus précis, qui renvoie à un latino-centrisme séculaire. Lorsque Paul Gruyer et Louis Postif cherchent à légitimer leurs stratégies de traduction en invoquant une langue française « éprise avant tout de netteté et de clarté », ils ne sont par ailleurs que les héritiers d’une mythologie ethnocentrée à visée normative, universalisante et hiérarchisante. Leurs propos introductifs doivent ainsi être rapportés aux normes esthétiques et traductives qui leur sont contemporaines. Pour mieux imposer Jack London auprès des milieux littéraires de l’époque, les deux traducteurs semblent avoir cherché à épouser les attentes d’un espace littéraire porté à valoriser l’acclimatation des œuvres aux dépens de la restitution de leurs idiosyncrasies. L’écriture fictionnelle de Jack London, plus portée vers le récit que vers le discours, s’est ainsi vue remodelée pour complaire aux attentes d’un lectorat habitué à davantage d’introspection et de commentaire psychologique notamment. En outre, ce qui relevait de choix stylistiques délibérés de l’auteur a été pris pour le produit de contraintes linguistiques structurelles, l’interventionnisme des traducteurs paraissant résulter du sentiment d’avoir à traduire le génie d’une langue plus que la singularité d’un style. Il convient d’ajouter que les traductions de Louis Postif ne sont pas dénuées de simples erreurs d’ordre strictement linguistique, liées à une maîtrise imparfaite de la langue d’origine.

Tout autre est la perspective de Jean-Louis Postif, auteur d’une postface intitulée « Louis Postif, traducteur de Jack London », qui accompagne la republication des traductions de son père dans la collection « Bouquins » dans les années 1980. Cette postface vise manifestement à légitimer le travail de Louis Postif par la mise en évidence des similitudes biographiques existant entre l’auteur américain et son principal traducteur français : milieu d’origine modeste, parcours d’autodidacte, emplois précaires, opiniâtreté, détermination à s’engager dans une carrière littéraire malgré les obstacles, voyages et séjours à l’étranger, préoccupations politiques, succès et revers. Dans ce texte à la tonalité résolument apologétique, il n’est guère question de l’écriture de London, Jean-Louis Postif se contentant d’évoquer la « langue très difficile » de l’écrivain américain, « pleine de termes de métiers, de marine, d’argot » et ses « phrases souvent brèves, pleines de sens, qu’il faut rendre dans la structure du français, exigeant quant à la forme » (1189). Le panégyrique de Jean-Louis Postif se conclut sans surprise sur un hommage appuyé aux qualités de traducteur de son père, caractérisé par un manque de recul critique que l’on peut attribuer à leurs liens de parenté, sinon aux intérêts financiers en jeu :

 Quel est le rôle du traducteur ? Une bonne traduction est évidemment une œuvre de cocréation avec l’auteur. Dans la traduction n’entre pas seulement la connaissance exacte du mot et des nuances : le style a un caractère primordial. En toute humilité, le traducteur doit faire abstraction de son style personnel – pour Louis Postif, c’était l’humour, d’après les quelques œuvres originales qu’il a laissées – et modeler son style sur celui de son auteur. Il doit parfois prendre des risques pour recréer à l’intention du lecteur français – et non pas seulement « en français » – l’atmosphère de l’œuvre originale.

Tâche ingrate : si le travail est bon, souvent les éloges s’adressent à l’auteur étranger, auquel on décerne volontiers toutes les louanges. Pour Louis Postif, il n’en a pas été ainsi, et souvent le lecteur choisit un ouvrage, à cause du traducteur, dont il connaît et apprécie le goût. N’est-ce pas là le plus bel éloge ? (J-L. Postif 1189-90)

Il est paradoxal, du reste, que Jean-Louis Postif mette en avant l’humour de son père quand, dans un article de 1989 portant précisément sur la traduction de l’humour de London, Jacqueline Tavernier-Courbin évalue très sévèrement les traductions de Louis Postif à cet égard, au point d’écrire à propos de la traduction d’une nouvelle signée par Postif et Gruyer qu’on « se demande si les traducteurs comprenaient Jack London » (66).

À propos de Croc-Blanc, Jean-Marc Gouanvic note, quant à lui, la présence de nombreuses omissions, le gommage dans la traduction des descriptions anthropocentriques de la nature et conclut à la « littérarisation » du texte-source, « fondée sur des stéréotypes de la littérature française convenue » (166), évoquant la production d’« une version affaiblie » du texte de London, au point où « toute analyse du texte en traduction française […] risquerait de prendre pour la poétique de Jack London ce qui en fait ne relèverait que des multiples bricolages des traducteurs » (166-167).

Les traductions de London par Postif et Gruyer sont malgré tout restées des traductions « de référence » jusqu’à une période récente, ne serait-ce que parce qu’elles bénéficient indirectement de l’autorité universitaire de Francis Lacassin, qui rejaillit sur elles, ainsi que du monopole de la collection « Bouquins », la seule à présenter une édition complète des œuvres de Jack London. L’édition en deux volumes parue dans « La Bibliothèque de la Pléiade » en 2016, si elle n’est pas complète, aura eu le mérite de proposer de nouvelles traductions, qui tiennent compte de la modification, au cours du siècle écoulé, autant des normes traductives que du regard critique porté sur l’œuvre de Jack London. C’est la première édition française qui n’inclut aucune traduction de Louis Postif.

Dans le champ américain, on doit également à Louis Postif, parfois en collaboration avec Paul Gruyer, des traductions de James Oliver Curwood (1878-1927), écrivain américain connu pour ses romans d’aventure dans le Grand Nord et ses récits animaliers, parus en France aux éditions Georges Crès et Cie et aux éditions Hachette dans les années 1920-1930. Il est le principal traducteur-introducteur français d’Edison Marshall (1894-1967), romancier et nouvelliste américain, et d’Earl Derr Biggers (1884-1933), auteur des romans policiers ayant pour héros le détective Charlie Chan. Il utilise le pseudonyme collectif de Richard de Clerval pour signer, conjointement avec Théo Varlet (1878-1938), plusieurs traductions de romans policiers de l’Américain Louis Joseph Vance (1879-1933), parues à la fin des années 1920 et au début des années 1930 dans la collection « Le Masque ».

Louis Postif signe, en outre, les premières traductions françaises d’Agatha Christie (1890-1976), parues à partir de 1934 dans la collection du Masque. Ses traductions ont du reste vraisemblablement joué le rôle d’original dans le cadre de traductions-relais vers l’espagnol. On se permettra de renvoyer à la Notice de la Bibliothèque Nationale de France pour plus ample information sur ses autres traductions relevant des champs britannique et irlandais.

Il meurt à Thiers (Puy-de-Dôme) le 21 janvier 1942.

Notice et bibliographie établies par Véronique BÉGHAINProfesseure de littérature des Etats-Unis et de traduction, Université Bordeaux Montaigne
Pour citer cette notice : Notice Louis POSTIF (1887-1942) par Véronique BÉGHAIN, Dictionnaire des Passeurs de la Littérature des États-Unis, mise en ligne le 11 mai 2023 - dernière modification le 19 décembre 2023, url : https://dicopalitus.huma-num.fr/notice/louis-postif-1887-1942/ 

Bibliographie

Bibliographie primaire

N.B. Les dates de parution indiquées ci-dessous sont celles des traductions en volume. Les traductions de Jack London par Louis Postif ont très fréquemment été publiées dans des périodiques avant de paraître en volume. On pourra consulter le site suivant pour une bibliographie plus complète des traductions françaises de Jack London : http://www.jack-london.fr/ Les contenus n’ont cependant pas été actualisés récemment.

Traductions d’œuvres de Jack London (sélection)

LONDON, Jack. Le Talon de fer [The Iron Heel, 1908]. Préf. Anatole France. Paris : G. Crès, 1923.

LONDON, Jack. Le Cabaret de la dernière chance [John Barleycorn, 1913]. Préf. Mac Orlan. Paris : G. Crès, 1928.

LONDON, Jack. Les Vagabonds du rail [The Road, 1907]. Paris : Hachette, 1931.

LONDON, Jack. Les Enfants du froid [Children of the Frost, 1902]. Paris : Hachette, 1932.

LONDON, Jack. La Croisière du Snark [The Cruise of the Snark, 1911]. Paris : Hachette, 1936.

Traductions d’œuvres de Jack London (en collaboration avec Paul Gruyer, sélection)

LONDON, Jack. Croc-Blanc [White Fang, 1906]. Paris : G. Crès, 1923.

LONDON, Jack. Le Vagabond des étoiles [The Star Rover, 1915]. Paris : G. Crès, 1925.

LONDON, Jack. Le Peuple de l’abîme [The People of the Abyss, 1903]. Paris : G. Crès, 1926.

LONDON, Jack. Le Loup des mers [The Sea-Wolf, 1904]. Paris : G. Crès, 1927.

LONDON, Jack. Contes des Mers du Sud [South Sea Tales, 1911]. Paris : Hachette, 1931.

Traductions d’œuvres d’Agatha Christie (sélection)

CHRISTIE, Agatha. Le Crime de l’Orient-Express [Murder on the Orient Express, 1934]. Paris : Librairie des Champs-Élysées, coll. « Le Masque », 1935.

CHRISTIE, Agatha. A.B.C. contre Poirot [The A.B.C. Murders, 1936]. Paris : Librairie des Champs-Élysées, coll. « Le Masque », 1938.

CHRISTIE, Agatha. Dix petits nègres [Ten Little Niggers, 1939]. Paris : Librairie des Champs-Élysées, coll. « Le Masque », 1940.

CHRISTIE, Agatha. Mort sur le Nil [Death on the Nile, 1937]. Paris : Librairie des Champs-Élysées, coll. « Le Masque », 1945.

 

Préfaces

GRUYER, Paul, et Louis POSTIF. « Jack London. Quelques mots sur sa vie et son œuvre ». La Revue de France, vol. 8, 1922, p. 864-870.

GRUYER, Paul, et Louis POSTIF. « Introduction. Jack London. Quelques mots sur sa vie et son œuvre ». Croc-Blanc. Paris : Éditions G. Crès et Cie, 1923, p. v-xvi.

GRUYER, Paul, et Louis POSTIF. « Préface des traducteurs ». La Peste écarlate.  Paris : Éditions G. Crès et Cie, 1924, p. i-ii.

GRUYER, Paul, et Louis POSTIF. « Préface des traducteurs ». Le Vagabond des étoiles. Paris : Éditions G. Crès et Cie, 1925, p. vii-xi.

POSTIF, Louis. « Avertissement du traducteur ». Le Tourbillon. Paris : Éditions G. Crès et Cie, 1926, np.

 

Bibliographie secondaire

 

BÉGHAIN, Véronique. « Transfictions of Jack London ». Transfiction 3: The Fictions of Translation, Dir. Judith Woodsworth. Amsterdam/Philadelphia : John Benjamins Publishing Company, 2018, p. 171-183.

BÉGHAIN, Véronique. « Jack London au prisme de ses premiers traducteurs et préfaciers français. Entre exotisation et domestication », Transatlantica, 2/2022, mis en ligne le 01 décembre 2022. DOI : https://doi.org/10.4000/transatlantica.20093. Consulté le 14 décembre 2022.

FURTH, Pierre-Pascal. « Traduttore, traditore ». Europe, n°54, 1976, p. 117-133.

GOUANVIC, Jean-Marc. Sociologie de l’adaptation et de la traduction : le roman d’aventures anglo-américain dans l’espace littéraire français pour les jeunes (1826-1960). Paris : Honoré Champion, 2014.

JENN, Ronald. « Western Translation with an Eastern Twist. Aspects of Eastern Strategy and Creativity in the Field of Literary Translation and Publishing in Pre- and Post-War France and Britain ». Translating Beyond East and West, Dir. Jana Králová and Stanislas Rubáš. Prague : Charles University in Prague – Karolinum Press, 2012, p. 125-134.

LACASSIN, Francis. « La réhabilitation comme coup éditorial : infortunes et fortune de Jack London en France ». Entreprises et histoire, vol. 1, n°24, 2000. DOI : https://doi.org/10.3917/eh.024.0069. Consulté le 30 mars 2023.

MAUBERRET, Noël. « Publier Jack London aujourd’hui. Retraduire ? Réviser les traductions ? Le point de vue du directeur de collection ». Palimpsestes, n°15, 2004, mis en ligne le 30 septembre 2013. DOI : https://doi.org/10.4000/palimpsestes.1577. Consulté le 30 mars 2023.

POSTIF, Jean-Louis. « Louis Postif, traducteur de Jack London ». Romans maritimes et exotiques, Éd. Francis Lacassin. Paris : Laffont, 1985, p. 1187-1190.

TAVERNIER-COURBIN, Jacqueline. « Translating Jack London’s Humor ». Meta: Translators’ Journal, vol. 34, n°1, 1989, p. 63-71.

WOODBRIDGE, Hensley C. « Jack London en français ». Magazine littéraire 98 (mars 1975), p. 51.

 

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