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OLYMPIA PRESS (1953-1970)

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Maison d’édition fondée à Paris en 1953 par Maurice Girodias (1919-1990), fils de l’écrivain et éditeur Jack Kahane (1887-1939), Olympia Press a publié de nombreux livres en langue anglaise, le plus souvent interdits par la censure dans les pays anglophones pour leur « obscénité », qu’ils relèvent de la pure pornographie ou de la grande littérature ; cette indistinction a entretenu une réception trouble de certaines œuvres parmi les plus novatrices venues des États-Unis.

On se reportera à la notice « Maurice Girodias » pour le détail d’une histoire familiale complexe, mêlant héritage et audace. L’aventure éditoriale d’Olympia Press à Paris prend fin en 1970, lorsque l’un des auteurs maison, James Patrick Donleavy, en procès avec son éditeur, rachète l’entreprise mise aux enchères après sa liquidation judiciaire. Un prolongement américain a été tenté. Lorsque Maurice Girodias se voit interdire toute activité éditoriale en France en 1965, il se lance d’abord dans un programme de coédition de sa collection « Traveller’s Companion Series » en Angleterre, au printemps 1966, puis, arrivant aux États-Unis en 1967, il reprend ses collections « Traveller’s Companion Series » et « Ophelia Press » au travers de sociétés éponymes (Traveller’s Companion, Inc. et Ophelia Press, Inc.). Ce n’est qu’au printemps 1968 qu’il recommence à éditer sous le nom Olympia Press aux États-Unis ; la maison fait banqueroute à son tour en 1973.

Comme son père avant lui, un Britannique expatrié en France après la Première Guerre mondiale, Maurice Girodias fonde à Paris une maison destinée à publier, en langue anglaise, des ouvrages menacés de censure dans leur pays d’origine, la Grande-Bretagne ou les États-Unis. Le public anglophone existe ; il est constitué en grande partie dans les années 1950 de GI (soldats américains restés en France après la guerre), auxquels sont prioritairement destinés les livres pornographiques, et de touristes ou expatriés, amateurs de littérature voire créateurs eux-mêmes. Du reste, les écrivains américains découverts par la famille Kahane ont souvent habité Paris. Ce fut le cas d’Henry Miller, arrivé dans la capitale en 1930 et lancé par le père de Maurice Girodias dès 1934, de William S. Burroughs, dès 1958, et de Gregory Corso, à partir de 1958, qui logent et écrivent au Beat Hotel, établissement du Quartier latin devenu légendaire et désormais associé à Olympia Press. Vladimir Nabokov, dont le roman Lolita a rendu la maison célèbre, a vécu lui aussi à Paris, à la fin des années 1930, entre ses années berlinoises et son départ pour les États-Unis.

Maurice Girodias a adopté une ligne éditoriale aussi confuse qu’efficace. Il a su tirer profit de la censure, entrave explicite à la liberté créatrice, pour attirer de grandes plumes jugées transgressives dans le contexte du puritanisme d’après-guerre. On le sait, la libération sexuelle prendra la forme d’une vaste rébellion contestataire dans la deuxième moitié des années 1960. Patrick Kearney a travaillé à l’établissement d’une vision claire du catalogue de The Paris Olympia Press, non sans préciser les raisons de son attachement à cette maison : il y a trouvé son premier « livre cochon » – « the first dirty book I ever acquired » (1). On ne peut qu’être impressionné par certains des premiers titres publiés : Plexus d’Henry Miller (avril 1953), Watt de Samuel Beckett (août 1953), The Ginger Man, de James Patrick Donleavy (juin 1955), ou encore Lolita de Vladimir Nabokov (août 1955).

Les écrivains états-uniens sont très bien représentés, dès les deux premières années d’activité d’Olympia Press. Lolita est très vite publié et va jouer un rôle majeur dans la notoriété de la maison d’édition et l’enrichissement de son propriétaire. Girodias s’associe avec les membres américains de la revue anglophone parisienne Merlin pour publier Beckett, en anglais – Watt, Malone Dies – dans la « Collection Merlin », chez Olympia Press. En échange, plusieurs membres de la revue produisent ou traduisent des œuvres pornographiques pour Girodias. Ce dernier continuera de publier l’œuvre de Beckett après la cessation de la revue et de cette collection.

À cette liste doit être ajouté toutefois un vaste ensemble de publications pornographiques, dont des traductions : Three Passionate Lovers (Interdit aux jeunes filles) de René Roques (1954, trad. Peter Leroy), The Story of 0 (L’Histoire d’O) de Pauline Réage [Anne Desclos] (1954, trad. Baird Bryant), The Sexual Life of Robinson Crusoe (La vie sexuelle de Robinson Crusoé) de Michel Gall [Humphrey Richardson] (1955). On y trouve également des œuvres de Guillaume Apollinaire – Amorous Exploits of Young Rakehell (Les Exploits d’un jeune Don Juan), The Debauched Hospodar (Les Onze Mille Verges) (1953, trad. Oscar Mole [Alexander Trocchi]) –, de George Bataille, sous le pseudonyme de Pierre Angélique – A Tale of Satisfied Desire (Histoire de l’œil) (1953, trad. Audiart [Austryn Wainhouse]) –, du marquis de Sade – The Bedroom Philosophers (La Philosophie dans le boudoir) (1953, trad. Pieralessandro Casavini [Austryn Wainhouse]), Justine (1953, trad. Pieralessandro Casavini) –, de Jean Genet – The Thief’s Journal (Le Journal d’un voleur) (1954, trad. Bernard Frechtman). Les « d.b », dirty books écrits tout spécialement, complètent cette production, et représentent une partie essentielle de l’économie de la maison. Parmi leurs auteurs, de nombreux Américains, dont certains comme Alfred Chester, Iris Owens – sous le pseudonyme de Harriet Daimler (Darling, The Woman Thing) – et surtout Terry Southern (qui co-signe Candy avec Mason Hoffenberg, sous le pseudonyme Maxwell Kenton), auront une certaine renommée par la suite.

Les premiers succès donnent immédiatement lieu à des interdictions. Dès janvier 1954, une action du ministère de l’Intérieur est engagée contre Olympia Press en vertu d’un décret de 1939 ; une autre en février 1954, en vertu de l’article 14 de la Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Le premier décret-loi du 6 mai 1939, relatif au contrôle de la presse étrangère, modifiant l’article 14 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, concerne « la circulation, la distribution ou la mise en vente en France des journaux ou écrits périodiques ou non, rédigés en langue étrangère », qui « peut être interdite par décision du ministre de l’intérieur » (Kearney 336). L’article 14 de la loi de 1949, quant à lui, interdit de « proposer, de donner ou de vendre à des mineurs de dix-huit ans, les publications de toute nature présentant un danger pour la jeunesse en raison de leur caractère licencieux ou pornographique ou de la place faite au crime ou à la violence » (Kearney, 2007 348). Entre 1954 et 1963, cinquante-cinq livres d’Olympia Press, six fascicules et les quatre volumes de la revue Olympia feront l’objet d’interdictions, en vertu de l’un ou l’autre des articles de la Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. En parallèle, Maurice Girodias et Olympia Press comparaissent à vingt reprises devant les tribunaux, principalement pour outrage aux bonnes mœurs par la voie du livre, entre 1955 et 1966.

Avant même de fonder sa propre maison, Maurice Girodias a déjà attiré l’attention des autorités françaises : la traduction du récit d’Henry Miller, Tropique du Capricorne [Tropic of Capricorn] par Jean-Claude Dufaure, qu’il publie en 1946 aux éditions du Chêne (sa première maison, qu’il dirige de 1940 à 1951), est immédiatement interdite. Sexus du même Miller, publié en anglais dans la maison d’édition de son père, Obelisk Press, en 1949, se heurte également à la censure. De grands noms des lettres françaises prennent la défense d’Henry Miller. Maurice Nadeau crée en 1947 un « comité de défense », que rejoint Georges Bataille ; le premier publiera Le Monde du sexe [The World of Sex] dans sa propre collection « Le chemin de la vie » (éd. Corrêa, 1952) ; le second a déjà écrit un article intitulé « La morale de Miller » pour le premier numéro de la revue Critique éditée par Girodias, qu’il a fondée en 1946. Une forme d’aura se trouve ainsi associée aux maisons d’édition anglophones de la famille Kahane, qui crée une confusion entre liberté artistique, libération des mœurs et atteinte à l’intégrité des personnes. Le fils entretient l’ambiguïté en poursuivant la publication des œuvres de Miller, tout en republiant chez Olympia Press certains écrivains emblématiques d’Obelisk Press et de sa réputation sulfureuse : Frank Harris, dont paraît le volume 5 des aventures sexuelles, My Life and Loves, de fait écrit en grande partie par Alexander Trocchi, en 1954 ; Lawrence Durrell, dont The Black Book est réédité en 1962.

C’est dans ce contexte que sont interdits, en même temps que vingt-trois ouvrages pornographiques, deux titres phares d’Olympia Press, deux romans cultes de la littérature américaine des années 1950 : The Ginger Man de Patrick James Donleavy et Lolita de Vladimir Nabokov. Publiés en 1955, ils tombent sous le coup d’un arrêté du ministre de l’Intérieur, le 20 décembre 1956, qui invoque le décret-loi cité plus haut sur la liberté de la presse. Donleavy, écrivain né à New York et installé en Irlande après la Seconde Guerre mondiale, n’a jamais pardonné à Girodias d’avoir donné une coloration pornographique à son livre en l’incluant dans la collection « Traveller’s Companion » et lui a intenté un long procès qui ne prend fin qu’en 1978. L’interdiction pour outrage aux bonnes mœurs, ou caractère licencieux, vaut toutefois un grand succès au récit des aventures et des ébats de « l’homme de gingembre », un vétéran de l’armée américaine qui étudie à Dublin.

C’est le cas aussi pour le roman Lolita, dont le succès de scandale est bien connu (voir par exemple De Grazia, De St Jorre, Loison-Charles). Girodias décide d’intenter un procès au gouvernement français, la loi sur la presse ne concernant que les écrits politiques et les journaux, pas les livres. Il publie en avril 1957 un dossier intitulé L’Affaire Lolita – Défense de l’écrivain (voir notice « Maurice Girodias » pour le détail du dossier). Girodias gagne son procès : le 14 janvier 1958, le tribunal administratif annule l’interdiction prononcée par le ministère de l’Intérieur. Mais la Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse est alors invoquée par l’État et l’interdiction des vingt-cinq livres, dont Lolita, est confirmée en décembre 1958. C’est la parution en avril 1959 de la version française du roman chez Gallimard, dans une traduction d’Éric Kahane, frère cadet de Girodias, qui encourage l’éditeur à intenter un nouveau procès au gouvernement. Il dépose une requête en dommages et intérêts devant le tribunal administratif de la Seine en juin 1959, avant de se désister lorsque l’interdiction portant sur Lolita est levée, le 21 juillet 1959 (une édition américaine a été publiée dans l’intervalle, chez Putnam, en 1958).

Nabokov est beaucoup intervenu sur le texte français de son célèbre roman. Il a eu, comme Donleavy, de nombreux conflits avec Girodias au sujet des contrats d’édition et déploré en vain que la levée de la censure n’ait pas été accompagnée d’une définition claire de cette « obscénité » dont avait été accusée une œuvre d’imagination. Toute une série d’incarnations du personnage éponyme, par des actrices ou de jeunes chanteuses (alors même que l’auteur avait demandé qu’il n’y ait « pas de petite fille » [Nabokov, Lettres choisies 321] sur la couverture de son livre, ce que respectent les premières éditions redoutant la censure, tant chez Olympia Press que chez Putnam), a entretenu ce rapport trouble à la fiction qui a fait le succès des Kahane, de père en fils, mais contribué aussi à transformer un récit tragique en apologie de la pédophilie. Cette confusion a largement profité à l’éditeur. Lolita est le seul livre qui ait rapporté des sommes importantes à Girodias (« Preface » x).

C’est l’une des traductrices des romans russes de Nabokov, Doussia Ergaz, également agente au Bureau Littéraire Denyse Clairouin, qui avait contacté Olympia Press. Dans le cas des livres de William S. Burroughs qui commencent à paraître quand Lolita est libéré de la censure, les rouages du transfert culturel sont un peu différents. La chronologie de la transmission de Naked Lunch est sujette à débat : Allen Ginsberg, figure de la Beat Generation qui s’est désigné lui-même comme agent littéraire, a fait lire le manuscrit de The Naked Lunch à Sinclair Beiles, poète beat sud-africain ou, comme le rapporte une légende tenace, à Mason Hoffenberg, écrivain américain installé à Paris et auteur de livres « cochons » pour Olympia Press. La maison publie The Naked Lunch en 1959, puis The Soft Machine en 1961, et The Ticket That Exploded en 1962. Girodias publie aussi le seul roman du poète Gregory Corso, The American Express, en 1961. Comme l’indique le titre du premier livre de Burroughs (Le festin nu en français), ces publications participent d’un même intérêt pour le corps, la nudité, la sexualité – parfois même, transgression suprême outre-Atlantique, interraciale, comme le raconte l’écrivain noir américain Chester Himes dans un récit au titre explicite, Pinktoes (« doigts de pieds roses »), publié également par Olympia Press en 1961.

Si le nombre de livres d’écrivains états-uniens consacrés publiés par Olympia Press n’est pas très élevé – le nombre d’écrivains de textes pornographiques l’est davantage –, le retentissement de certains d’entre eux a assurément contribué au succès grandissant de la littérature des États-Unis en France. Une caractéristique de la maison est assez remarquable pour être soulignée : un très grand nombre de collections permet de redistribuer constamment les cartes (œuvres esthétiques et œuvres pornographiques se mêlant dans les catalogues) et de multiplier les points de vue sur les livres. À côté de « The Atlantic Library », « The Ophelia Press », « La Grande Séverine » (du nom d’un cabaret sulfureux ouvert par Girodias en 1961 avec l’argent des ventes de Lolita), « Ophir Books », « Far-Out Books », « Othello Books » ou « Odyssey Library », on trouve la collection « The Traveller’s Companion » (1955-1966), reconnaissable à sa célèbre couverture verte.

Cette évocation ne serait pas complète sans la mention de ce qu’on peut appeler la tentation critique de Maurice Girodias. Inspiré par les pratiques de certaines maisons américaines qui accélèrent ainsi la diffusion de leur catalogue, l’éditeur crée The Olympia Review, A Monthy Review from Paris. Quatre numéros seulement sont imprimés (décembre 1961, janvier 1962, septembre 1962 et avril 1963), mais la double visée est claire : auto-promotion et inscription dans le vaste horizon des littératures du monde. Dans le n°1, Girodias publie des essais d’inconnus qui deviendront célèbres, des extraits de livres à paraître (The Soft Machine de Burroughs), tout un chapitre de The Ginger Man supprimé dans la version expurgée. Le n°2 contient des textes de Julio Cortázar, le texte fondateur de la Dreamachine écrit par Brion Gysin et un essai d’Éric Kahane sur la vie sexuelle de Napoléon. Ce dernier proposera un autre essai, du poète américain Walter Lowenfels, sur la vie amoureuse de Walt Whitman, un extrait de The Ticket That Exploded de Burroughs et des poèmes de Gregory Corso inspirés du contexte de la guerre d’Algérie à Paris (“Body fished from the Seine”/« Corps repêché dans la Seine », par exemple). Il s’agit bien sûr de promouvoir la scène parisienne, assimilée à un espace cosmopolite et plurilingue entretenant des liens privilégiés avec la contreculture anglophone. La revue est distribuée en Amérique, mais connaît rapidement des difficultés financières imputables à une censure renforcée après le retour au pouvoir de Charles de Gaulle en 1958.

Notice et bibliographie établies par Isabelle Poulin, avec la collaboration de Thibault SaillantProfesseure des universités, Littératures comparées
Pour citer cette notice : Notice OLYMPIA PRESS (1953-1970) par Isabelle Poulin, avec la collaboration de Thibault Saillant, Dictionnaire des Passeurs de la Littérature des États-Unis, mise en ligne le 7 novembre 2023 - dernière modification le 16 octobre 2024, url : https://dicopalitus.huma-num.fr/notice/olympia-press-1953-1970/ 

Bibliographie

Littérature américaine publiée par Olympia Press (hors « dirty books »)

BURROUGHS, William S. The Naked Lunch, 1959.

BURROUGHS, William S. The Soft Machine, 1961.

BURROUGHS, William S. The Ticket That Exploded, 1962.

CORSO, Gregory. The American Express, 1961.

DONLEAVY, James Patrick. The Ginger Man, 1955.

HARRIS, Frank, [éd. Alexander TROCCHI]. My Life and Loves, vol. V, 1955.

HIMES, Chester. Pinktoes, 1961.

MILLER, Henry. Plexus. The Rosy Crucifixion, Book Two, 1953.

MILLER, Henry. Quiet Days in Clichy, 1956.

MILLER, Henry. Sexus. The Rosy Crucifixion, Book One, 1957.

MILLER, Henry. The World of Sex. 1957.

NABOKOV, Vladimir. Lolita. 1955.

Témoignages, études critiques

DE GRAZIA, Edward. Girls Lean Back Everywhere: The Law of Obscenity and the Assault on Genius. New York: Random House, 1992.

DE ST JORRE, John. Venus Bound: The Erotic Voyage of the Olympia Press and its Writers. New York: Random House, 1994.

DONLEAVY, James Patrick. The History of the Ginger Man: An Autobiography. Boston: Houghton Mifflin, 1994.

VAN GAGELDONK, Maarten. « The Representation of Literary and Cultural Paris in Olympia Review (1961-1963) ». L’Esprit Créateur. John Hopkins University Press, Vol. 58, no. 4, Winter 2018, p. 15-30.

GIRODIAS, Maurice. « Preface » [1987]. The Paris Olympia Press. Patrick J. Kearney. Liverpool: Liverpool University Press, 2007, p. x-xiii.

GIRODIAS, Maurice. Une Journée sur la terre. 1 : L’arrivée. 2 : Les jardins d’Eros. Paris : La Différence, 1990.

KEARNEY, Patrick J. The Paris Olympia Press. Liverpool: Liverpool University Press, 2007.

LOISON-CHARLES, Julie. « Nabokov et la censure », Miranda 15, 2017. URL: http://journals.openedition.org/miranda/11223; DOI: https://doi.org/10.4000/miranda.11223

NABOKOV, Vladimir. « Lolita and Mr Girodias ». Evergreen Review, XLV, February 1967. / « Lolita et M. Girodias ». Intransigeances. Trad. Vladimir Sikorsky. Paris : Julliard, 1985, p. 283-293.

NABOKOV, Vladimir. Lettres choisies. 1940-1977. Trad. Christine Bouvart. Paris : Gallimard, coll. « Du Monde entier », 1992.

URBAIN-ARCHER, Anne. L’encadrement des publications érotiques en France (1920-1970). Paris : Classiques Garnier, coll. « Littérature et censure », 2019.

Pour aller plus loin

SAILLANT, Thibault. « ‘Not to be sold in the U.S.A. or the U.K.’: Les éditions Olympia Press au croisement d’une histoire transnationale de la censure littéraire (1953-1973) ». Thèse de doctorat, dir. A-C. Ambroise-Rendu, J.-Y. Mollier, Université Paris-Saclay, 2023.

 

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